Plus de trois semaines après le début du conflit à Gaza, le Pape François a appelé mercredi les Israéliens et les Palestiniens à trouver une solution à la table des négociations.
"Chaque guerre est une défaite. Rien ne se résout par la guerre. Rien. Tout se gagne par la paix, avec le dialogue", a souligné le chef de l'Église catholique lors d'un entretien accordé à la télévision publique italienne, Rai.
Le Pape, âgé de plus de 80 ans, soutient depuis longtemps la solution à deux États pour résoudre le conflit israélo-palestinien, qui implique la création d'un État pour Israël et un État pour la Palestine. Bien que cette approche ait reçu un large soutien international depuis des décennies, elle n'a pas connu de progrès significatifs malgré les appels répétés.
Le Pape François a regretté les conséquences de la guerre, affirmant que "dans la guerre, une gifle au visage en provoque une autre. Une forte suivie d'une plus forte encore, et cela se répète". Néanmoins, il estime que "deux peuples doivent vivre ensemble".
Selon le Pape, il existe une solution intelligente pour cela : "Deux peuples, deux États. Les accords d'Oslo prévoient : 'deux États bien définis et Jérusalem avec un statut spécial'".
Les accords d'Oslo, signés en 1993 et 1995 entre Israël et l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP), devaient ouvrir la voie à une résolution du conflit israélo-palestinien. Cependant, 30 ans plus tard, le nombre de colons israéliens en Cisjordanie a triplé, et le territoire potentiel d'un État palestinien s'est réduit.
Le Pape a également condamné toute forme d'antisémitisme lors de sa déclaration sur le sujet.